La géothermie 

Mais avant d’aller plus loin, commençons par une rapide description de la géothermie, cette science visant à exploiter la "chaleur de la terre". 

Comme nous le savons, le cœur de la terre est constitué de magma. Ce magma produit ainsi en permanence une chaleur intense du centre vers la surface de la terre. Et sur 100 premiers mètres de profondeur, on observe une élévation de la température du sous-sol avec la profondeur d’environ 3 °C par centaine de mètres en moyenne.

La géothermie désigne donc à la fois la science qui étudie les phénomènes thermiques terrestres et l’ensemble des technologies qui permettent d’exploiter cette chaleur.

 

La géothermie à 3 grandes applications :
- La production de chaud : chauffages des bâtiments, eau chaude …
- La production de froid (géocooling) : En été, la température du sous-sol à faible profondeur est inférieure à celle de l’air extérieur. On récupère ainsi ce frais et on l’utilise directement dans les bâtiments. Il est également possible d’utiliser une pompe à chaleur réversible en mode "froid".  
- La production d’électricité : Lorsque les températures des sous-sols dépassent 110 °C, on peut alors produire de l’électricité.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter : https://www.geothermies.fr/decouvrir-la-geothermie

plan-action-geothermie-france-2023

Le plan d’action du Gouvernement pour accélérer le déploiement de la géothermie.

Le constat est sans appel, en France, la chaleur représente 50% de notre consommation d’énergie. Elle est principalement issue d’énergies d’origine fossile et bien souvent importée. La géothermie, énergie verte et renouvelable, ne représente que 1% de cette consommation. Et aujourd’hui, nous subissons de plein fouet ce modèle de production. 

 

En effet, la guerre en Ukraine nous a permis de révéler à quel point nous étions dépendants du gaz importé de l’étranger et notamment de Russie, avec pour conséquence la flambée des prix que nous connaissons aujourd’hui. 

De plus, l’urgence climatique qui devient chaque année de plus en plus concrète et ne nous laisse plus le choix que d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

 

Le gouvernement se devait donc de présenter un plan d’action pour développer la géothermie aussi bien de surface que profonde en France. C’est chose faite depuis le 2 février 2023.

Ce plan d’action comporte six grands axes :

  1. Renforcer la capacité de forage en géothermie de surface pour répondre à la demande des secteurs résidentiel et tertiaire.
  2. Affiner le cadre réglementaire pour inciter au développement de projets de géothermie de surface.

  3. Inciter à l’installation de pompes à chaleur géothermiques dans les secteurs résidentiels et tertiaires.

  4. Identifier et valoriser des aquifères profonds sous-exploités, propices à la réalisation de doublets géothermiques pour réseaux de chaleur.

  5. Sensibiliser et faire monter en compétence les acteurs locaux, accompagner les porteurs de projets dans le déploiement de solutions géothermiques.

  6. Susciter de nouveaux projets et encourager de nouveaux montages financiers en géothermie

 

Les objectifs énoncés sont ambitieux. 

  • Augmenter de 40% le nombre de projets de géothermie profonde lancés d'ici 2030
  • Multiplier par 2 le nombre d'installations de pompes à chaleur géothermiques chez les particuliers d'ici 2025

 

Mais si la mise en place de ce plan serait une véritable avancée en termes de neutralité carbone, elle n’est pas sans conséquences. 

Géothermie et séismes induits

Prenons l’exemple de la Suisse qui est située dans une région qui connaît une activité tectonique importante. Le Service Sismologique Suisse recense chaque année entre 1'000 et 1'500 séismes*. Mais toutes ces secousses ne sont pas d’origine naturelle et certaines sont déclenchées par l’homme. 

On parle alors de  «séismes induits». La sismicité induite est souvent provoquée par des interventions techniques d’envergure menées dans le sous-sol, comme les travaux de géothermie par exemple. On comprend donc aisément pourquoi il est de plus en plus indispensable de penser parasismique pour toutes les constructions existantes et à venir.


Au-delà des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes qui mettent à mal nos constructions : Sécheresse, Inondations, catastrophes naturelles… Nous avions d’ailleurs évoqué le sujet ici : https://www.adesol-groupe.com/blog/changement-climatique-batir-autrement
Les différents plans lancés par les gouvernements dans la course à la neutralité carbone risques d’ajouter leurs lots d’effets directs sur les mouvements des bâtiments.  

 

*source : http://www.seismo.ethz.ch/fr/knowledge/things-to-know/geothermal-energy-earthquakes/geothermal-energy-and-induced-earthquakes/)


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