Émergence de nouveaux défis pour les territoires

La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est le cheval de bataille de tous les États engagés dans la lutte contre l’accélération du réchauffement climatique. La présence de ce gaz est pourtant essentielle à la vie sur Terre. La température moyenne enregistrée à la surface de la planète est de +14 °C. Un terrain propice à l'épanouissement de toutes les espèces animales et végétales que nous connaissons aujourd’hui. Notre planète bleue, privée de gaz à effet de serre, verrait sa courbe de température tomber en flèche pour atteindre une moyenne estimée à -18 °C. Un scénario catastrophe qui met en évidence une règle simple : celle de l’équilibre climatique. Le défi du XXIe siècle consiste à gérer un déséquilibre rapide enclenché deux siècles plus tôt en pleine révolution industrielle. Depuis, les quantités de gaz à effet de serre émises dans l’atmosphère n’ont cessé de s'accroître atteignant un niveau alarmant. Ces évolutions sont suivies de près par les experts du climat. En France, c’est l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), rattaché à la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), qui coordonne la politique nationale d’adaptation au changement climatique. L'élévation des températures moyennes a déjà des effets visibles, amenés à s’accentuer rapidement sur les prochaines décennies : 

  • Températures : +1,5 °C depuis 1900 ; 
  • Enneigement : -40 cm en 30 ans au col de Porte dans le massif de Chartreuse ; 
  • Sécheresse : un manque d’eau estimé à 2 milliards de m3 d’ici 2050 ; 
  • Feux de forêt : 50 % des forêts métropolitaines soumises au risque incendie élevé dès 2050.

Ce dérèglement global s’accompagne de conséquences locales avec des îlots de chaleur, des cyclones, des crues, des inondations et des submersions. Autant de nouveaux paramètres à prendre en compte sur des territoires jusqu’alors relativement épargnés par ce type de phénomène. 

Le bâtiment : figure de proue de la transition écologique

Le secteur du bâtiment génère environ 23 % des émissions de GES françaises, et représente, à lui seul, pas moins de 43 % des consommations énergétiques annuelles du pays. La construction comme la rénovation sont donc soumises à des réglementations imposant un certain niveau de performance énergétique et encourageant le déploiement des bâtiments à énergie positive (BEPOS) et bas carbone (BBC). 

Le chauffage représente une part considérable des consommations du bâtiment, c’est donc un levier incontournable de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) qui fixe un objectif de réduction de 87 % des émissions de GES du secteur d’ici 2050, par rapport au niveau enregistré en 2012. Cela passe, par exemple, par l'interdiction d'installation de systèmes de chauffage reposant sur des combustibles fortement émetteurs comme le fioul. Une mesure annoncée à l’issue du Conseil de défense écologique du 27 juillet 2020, visant à la fois les bâtiments tertiaires et résidentiels. Et qui s'inscrit plus largement dans une volonté de définir des seuils suffisamment stricts pour écarter, de fait, les équipements et les techniques les moins en phase avec un projet de développement durable. 

Conscients de ces enjeux les géants du BTP, à l’image de Vinci, reconnaissent un fort impact carbone qui court de la phase de production à celle de l’exploitation des infrastructures, sans oublier le transport ! Le groupe de construction français, Eiffage, planche sur le développement de techniques de construction bas carbone à partir de matériaux permettant le stockage de CO2. C’est notamment le cas des matériaux bio-sourcés comme le bois, qui suscitent un fort regain d’intérêt auprès des maîtres d'ouvrage et des professionnels. 

Quand les bâtiments se parent de vert

Le verdissement du bâtiment passe aussi par l’intégration intelligente de la végétation dans les projets d’urbanisation. La nature n’est plus seulement reléguée aux espaces verts périphériques, elle s’invite sur nos toitures et nos façades ! Son rôle va bien au-delà des considérations esthétiques, puisqu’il s’agit avant tout d’accompagner les nouveaux enjeux du bâtiment

  • isolation thermique et phonique, pour réduire les consommations et améliorer le confort des occupants ;
  • résistance de la toiture aux fortes chaleurs ;
  • gestion optimisée des eaux pluviales, par rétention et redistribution hors du bâtiment ;
  • filtration de la pollution aux particules fines et autres polluants. 

En plus de ces avantages directs, la végétalisation favorise à terme l’émergence de petits écosystèmes où la faune aura tout le loisir de s'alimenter et de se nicher à l'abri des regards. L’architecture se réinvente et s'approprie de nouvelles problématiques, le plus souvent au profit de la biodiversité et du confort des habitants. Elle se veut parfaitement intégrée à son environnement et pourtant le nombre de sinistres observés et qualifiés de « catastrophe naturelle » doit nous alerter sur nos capacités d’adaptation.

Combien de constructions encore inadaptées aux risques sismiques ?

Face aux risques sismiques, toutes les architectures ne se valent pas. La réglementation est à la hauteur, mais encore trop de maîtres d'ouvrage prennent des libertés, faisant fi des risques inhérents au lieu de construction. Alors, en présence d’un risque connu, ou pouvant être anticipé, peut-on réellement parler de catastrophe naturelle ? Ou, s’agit-il simplement d’un projet inadapté aux réalités de son environnement ? C’est la question que pose le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Leur constat : une réglementation efficace, qui gagnerait à être respectée dans sa globalité. De nombreux projets, suivent à la lettre certaines de ces recommandations pour en « oublier » d’autres, mettant en péril la durabilité de la structure. La solution passe par l'accessibilité et la fiabilité des données permettant de déterminer la probabilité d’un risque localisé. Mais le CSTB en appelle également à la responsabilité des maîtres d'ouvrage

Plus largement, la principale qualité demandée aux bâtiments de demain est la résilience. Résilience face aux changements drastiques et soudains de température, à la hausse comme à la baisse. Résilience face aux aléas climatiques tels que les vents en rafale, les cyclones ou encore les inondations. Dans le premier cas, les bâtiments rénovés et les nouvelles constructions doivent être capables de faire face à ces événements sans recourir à une consommation énergétique excessive. Dans le second cas, le risque doit être anticipé et maîtrisé dans la mesure des connaissances dont nous disposons actuellement. 


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