L’espérance de vie ne cesse d’augmenter (pour le grand bien de tous!) et les populations sont ainsi de plus en plus vieillissantes avec une moyenne de plus de 81 ans en Europe et 83 ans en France. Selon l’OMS et l’ONU, les plus de 60 ans représenteront plus d’un quart de la population mondiale d’ici 2050 ! Seulement, les infrastructures doivent s’adapter à l’âge des populations : on n’accomplit pas à plus de 80 ans les exploits de nos 20 ans. Quelles sont les adaptations attendues des infrastructures pour les personnes âgées ? Comment imbriquer grand âge et accessibilité dans les constructions architecturales ?

1- Les infrastructures doivent suivre l’âge des populations

 

Des infrastructures adaptées…mais pas suffisamment

Effectivement, certains spécialistes déplorent que l’on pense les logements adaptés aux personnes âgées comme des hébergements et non comme des habitats, comme des adaptations et non comme des environnements spécifiques. Les personnes âgées doivent pouvoir évoluer sans contrainte d’aucune sorte, qui plus est dans les établissements qui leur sont dédiés. Or, on rencontre des outils adaptés, des solutions spécifiques, mais pas des environnements entièrement pensés pour cette tranche d’âge. Finalement, comme pour les personnes à mobilité réduite, on trouve des solutions leur permettant d’évoluer, mais qui ne sont pas entièrement pensées et adaptées pour leurs problématiques respectives. Par exemple, les logements pour seniors contiennent très rarement des barres de maintien sur les parois latérales, ce qui est pourtant bien souvent d’une grande aide pour leur autonomie.

 

Des solutions éparses

Il existe des centres spécialisés pensés pour l’ergonomie des personnes âgées, lesquels vont tenter de tout mettre en œuvre pour faciliter leur quotidien. D’autres mettent en place des structures pensées pour les mettre en difficulté et ainsi prolonger leur espérance de vie en faisant travailler leur corps, comme la Bioscleave House à New York. D’autres encore privilégient un espace urbain propice aux interactions sociales (K’nL Architecture à Marlenheim). Tout cela pour dire que les solutions sont diversifiées et manquent d’unité et donc de connaissances véritables sur le sujet. Si l’on salue les multiples tentatives, il est toutefois étonnant que des études n’aient toujours pas été menées sur l’adaptabilité des structures et leur efficience sur le bien-être des seniors en 2022.

 

Des difficultés à concilier différentes ergonomies

Malheureusement, les seniors ne constituent pas une ergonomie unique qui leur serait entièrement dédiée, il existe des seniors disposant d’une mobilité complète quoique différente de celle des plus jeunes, des seniors disposant d’une mobilité limitée et des seniors disposant d’une mobilité complètement entravée, et chaque catégorie dispose de nuances certaines. Alors on comprend bien qu’il soit difficile de créer des espaces dédiés aux seniors quand leur mobilité varie si fortement. Cette problématique se déploie aussi dans le cadre des structures publiques qui prennent en compte tous les types de populations, y compris les non seniors, qui ne rencontrent pas les problématiques des seniors. Par exemple, on privilégie la station debout pour les plus jeunes, et ce pour diverses raisons, quand il faut nécessairement prévoir des postes dédiés à la station assise aux seniors qui fatiguent plus vite.

Face à ces disparités de besoins et ces diversités d’autonomie et d’ergonomie, certaines normes plus “historiques” continuent toutefois de concilier différents types d’usagers. C’est le cas des normes PMR qui constituent une réponse adéquate aux problématiques de plusieurs tranches d’âges et handicaps.

2- Le rôle des normes PMR

 

Tous les établissements ouverts au public doivent proposer des équipements PMR, c’est-à-dire des équipements destinés aux personnes à mobilité réduite.

 

Les normes PMR : un sigle pour un prisme de handicaps

Les normes PMR ne recouvrent pas uniquement les besoins des personnes en fauteuil roulant, mais également ceux des personnes malvoyantes, malentendantes ou encore de celles disposant d’une incapacité mentale. Le spectre est donc très large et de nombreux outils peuvent être mis en place pour permettre l’adaptation des structures aux PMR. C’est par exemple le cas pour les signaux sonores installés aux passages piétons, ou encore pour les bandes podotactiles installées sur les quais du métro ou du bus.

 

Des installations en nombre insuffisant

On peut cependant regretter que de nombreuses infrastructures manquent cruellement d’outils adaptés aux PMR. Dans le métro parisien par exemple, seule la ligne 14 est entièrement accessible aux personnes en fauteuil roulant. Si d’autres outils destinées aux malentendants et aux malvoyants notamment viennent s’ajouter à ce schéma incomplet, on imagine à quel point il est difficile de se déplacer lorsque l’on est en fauteuil roulant.

 

Les obligations des normes PMR

Les normes PMR doivent s’appliquer aux établissements ouverts au public, mais également aux logements personnels indiqués comme tels ainsi qu’aux immeubles. L'accessibilité concerne :

  • les cheminements intérieurs
  • les cheminements extérieurs
  • les emplacements de stationnement
  • les portes, sorties, sas, escaliers et ascenceurs
  • l’accueil
  • les locaux ouverts au public et les sanitaires
  • les revêtements de sols et les parois
  • les dispositifs installés (éclairages, hauts-parleurs…).

Découvrez l’article détaillant les points de critère des accès PMR.

3- Des outils simples comme le parasismique pour des bâtiments sécurisés

 

Le parasismique : une valeur sûre pour asseoir l’intégrité du bâtiment

En fin de compte, les défauts des bâtiments vis-à-vis de l’accessibilité sont aussi souvent dus à un manquement d’adaptation aux normes PMR qu’à la vétusté de la structure.

En effet, les accidents subis de par les mouvements de terrain et autres micro-séismes mettent à mal l’intégrité du bâtiment créant ainsi des écarts de niveau ça et là, des fissures dangereuses ou des torsions des sols & parois. Ces derniers endommagements sont très problématiques pour les personnes âgées comme pour les PMR étant donné qu’elles perturbent la libre circulation et ne sont pas signalées, causant ainsi potentiellement des chutes et des déséquilibres. Équiper son bâtiment en infrastructures parasismiques simples comme des profilés ou des joints de dilatation, c’est s’assurer une structure pérenne et sans accroc, même en cas de microséisme tel que les mouvement vibratoires du au trafic ferroviaire par exemple. 

 

Des gestes simples pour favoriser l’accès PMR

Outre les infrastructures parasismiques, quelques outils simples d’installation favorisent l'accessibilité aux PMR comme les clous podotactiles dédiés aux personnes malvoyantes, leur permettant de se situer dans l’espace, ou encore les rampes d’accès, pour toutes les personnes à mobilité réduite, que ce soit dans les escaliers, les sanitaires ou sur les parois latérales. 

Il y a encore beaucoup de travail pour faciliter l’accès des Personnes à Mobilité Réduite, notamment dans les établissements publics. Qui plus est lorsque le sigle PMR prend des formes d’actualisations multiples et variées. Mais des moyens simples existent pour pallier aux problèmes de structure, et aux soucis de déplacements mineurs des uns et des autres. Le parasismique par exemple vient compléter l’offre des solutions adéquates et pensées pour les PMR en pérennisant la structure de la construction. Un bâtiment aux normes PMR qui subit un microséisme devient vite caduc vis-à-vis de ses obligations alors que l’installation de profilés parasismiques est bien souvent suffisante pour pallier l’onde de choc ressentie par nos constructions en béton.

C’est la raison d’être de la société ADESOL


Si vous êtes intéressé par la découverte de notre savoir faire, n’hésitez pas à nous poser vos questions.

email: contact@tecnok.fr

Poser votre question

Adesol Groupe

Adesol Groupe