1- Les infrastructures doivent suivre l’âge des populations
Des infrastructures adaptées…mais pas suffisamment
Effectivement, certains spécialistes déplorent que l’on pense les logements adaptés aux personnes âgées comme des hébergements et non comme des habitats, comme des adaptations et non comme des environnements spécifiques. Les personnes âgées doivent pouvoir évoluer sans contrainte d’aucune sorte, qui plus est dans les établissements qui leur sont dédiés. Or, on rencontre des outils adaptés, des solutions spécifiques, mais pas des environnements entièrement pensés pour cette tranche d’âge. Finalement, comme pour les personnes à mobilité réduite, on trouve des solutions leur permettant d’évoluer, mais qui ne sont pas entièrement pensées et adaptées pour leurs problématiques respectives. Par exemple, les logements pour seniors contiennent très rarement des barres de maintien sur les parois latérales, ce qui est pourtant bien souvent d’une grande aide pour leur autonomie.
Des solutions éparses
Il existe des centres spécialisés pensés pour l’ergonomie des personnes âgées, lesquels vont tenter de tout mettre en œuvre pour faciliter leur quotidien. D’autres mettent en place des structures pensées pour les mettre en difficulté et ainsi prolonger leur espérance de vie en faisant travailler leur corps, comme la Bioscleave House à New York. D’autres encore privilégient un espace urbain propice aux interactions sociales (K’nL Architecture à Marlenheim). Tout cela pour dire que les solutions sont diversifiées et manquent d’unité et donc de connaissances véritables sur le sujet. Si l’on salue les multiples tentatives, il est toutefois étonnant que des études n’aient toujours pas été menées sur l’adaptabilité des structures et leur efficience sur le bien-être des seniors en 2022.
Des difficultés à concilier différentes ergonomies
Malheureusement, les seniors ne constituent pas une ergonomie unique qui leur serait entièrement dédiée, il existe des seniors disposant d’une mobilité complète quoique différente de celle des plus jeunes, des seniors disposant d’une mobilité limitée et des seniors disposant d’une mobilité complètement entravée, et chaque catégorie dispose de nuances certaines. Alors on comprend bien qu’il soit difficile de créer des espaces dédiés aux seniors quand leur mobilité varie si fortement. Cette problématique se déploie aussi dans le cadre des structures publiques qui prennent en compte tous les types de populations, y compris les non seniors, qui ne rencontrent pas les problématiques des seniors. Par exemple, on privilégie la station debout pour les plus jeunes, et ce pour diverses raisons, quand il faut nécessairement prévoir des postes dédiés à la station assise aux seniors qui fatiguent plus vite.
Face à ces disparités de besoins et ces diversités d’autonomie et d’ergonomie, certaines normes plus “historiques” continuent toutefois de concilier différents types d’usagers. C’est le cas des normes PMR qui constituent une réponse adéquate aux problématiques de plusieurs tranches d’âges et handicaps.