Les tremblements de terre concernent toutes les régions, mais chacune affiche un risque sismique spécifique. La France doit faire avec une sismicité pouvant aller de modérée à forte, selon les territoires. Comment concevoir et équiper nos bâtiments pour prévenir les conséquences de ces phénomènes ?
Les séismes et le risque sismique
Les séismes, comme les éruptions volcaniques, font partie des manifestations de la tectonique des plaques. C’est le long de ces plaques que l’activité sismique enregistrée est la plus forte. Une secousse ressentie en surface est le résultat d’un déplacement instantané provoqué par la libération brutale de l’énergie stockée le long des failles sous l’effet du frottement des plaques. La secousse principale est généralement suivie de répliques qui correspondent à de plus petits ajustements dans le périmètre de la faille.
Qu’est-ce que le « risque sismique » ? Le séisme se traduit par des vibrations du sol. Lorsque celles-ci sont transmises au bâtiment, elles peuvent causer des dommages importants mettant en danger les personnes situées à l'intérieur et à proximité des édifices touchés. Les conséquences sur les biens et les personnes sont généralement regroupées sous trois catégories que sont le bilan humain, économique et environnemental.
Plusieurs effets directs du séisme sont particulièrement meurtriers. Les principaux dangers résident dans l'effondrement des structures et les chutes d’objet, sans oublier les mouvements de terrain, les raz-de-marée et le trafic ferroviaire et routier intense comme c’est le cas pour les gares du Grand Paris Express. Les conséquences de ces phénomènes dépendent des zones d'impact et, le cas échéant, du type de constructions touchées. Les dégâts sur un site classé Seveso, un bâtiment d'habitation ou un entrepôt de stockage n'auront pas la même incidence sur les populations.
Quels que soient les bâtiments et les infrastructures touchés, leur détérioration, voire leur destruction a un coût pour la société. L’impact économique est immédiat et peut s'inscrire à plus long terme si les solutions appropriées ne sont pas déployées dans les temps. Le séisme et ses conséquences peuvent aussi modifier considérablement l'environnement naturel du périmètre touché avec un impact plus ou moins sévère sur les organismes qui composent les différents écosystèmes de la zone.
Identification du caractère du séisme
Un séisme se caractérise par son foyer, à partir duquel se propagent les ondes sismiques, son épicentre, qui se trouve à la surface, sa magnitude, son intensité, sa fréquence et la durée des vibrations.
Définition de l'intensité
L’intensité est relevée sur un lieu donné. Elle repose sur l’analyse des dégâts infligés aux bâtiments en tenant compte de leur vulnérabilité initiale. Elle se base aussi sur les réactions provoquées sur les objets, sur les humains et sur l'environnement naturel.
En France, et plus largement en Europe, cette intensité s’exprime grâce aux différents degrés de l’échelle appelée MSK, du nom de ses auteurs : Medvedev, Sponheuer et Karnik. Le niveau I est celui de la secousse non ressentie, mais tout de même relevée par les instruments de mesure. Tout en haut de l’échelle, au niveau XII, on retrouve les séismes ayant abouti aux conséquences les plus dramatiques : formation de gigantesques crevasses dans les sols, déplacement des rivières…
Entre ces deux extrêmes, le passage d’un niveau à l’autre peut être justifié par la nature des bâtiments affectés et leur caractère parasismique ou non. Par exemple, avec un séisme d’intensité VIII, les bâtiments à priori vulnérables sont détruits. Avec une intensité IX, des constructions de bonne qualité sont affectées. Au niveau X, même les édifices les moins vulnérables sont touchés.
Ce classement tient ainsi compte de la réalité du terrain pour mesurer l'impact très concret d’un séisme sur un territoire précis.
Définition de la magnitude
La magnitude est certainement la variable la plus connue. Elle est introduite par l’échelle de Richter en 1935. Elle prend en compte les amplitudes maximales enregistrées sur une ou plusieurs stations d’observation.
La principale différence avec l'intensité, c’est qu’il s'agit d’une mesure continue, sans valeur minimale ou maximale. À ce jour, la magnitude la plus importante relevée sur l’échelle de Richter était de 9,5 lors du séisme du Chili de 1960.
Qu’est-ce que le risque sismique en France ? L’un des séismes les plus puissants de France Métropolitaine a atteint 6,2 en 1909 à Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône. La secousse avait été ressentie jusqu'en Italie.
Sur l’échelle de Richter, le micro-tremblement de terre non ressenti correspond à une valeur inférieure à 1,9, tandis que les dommages majeurs et dévastateurs sont respectivement enregistrés à partir de 8 et 9.
Rappelons aussi le rôle de la fréquence et de la durée des vibrations dans l’ampleur des dégâts observés à chaque séisme.
Qualification d’une zone de sismicité sur un territoire
Le risque sismique en France va de « très faible » à « moyen » dans les régions alpine et pyrénéenne, et jusqu’à « fort » en Martinique ou en Guadeloupe.
Plus le risque est élevé, plus les réglementations se resserrent en matière de construction et de prévention. On compte 5 niveaux de sismicité définis par le décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique.
Le risque est présent partout, même sur les zones où la sismicité est considérée comme négligeable. Toutefois sur les zones classées à très faible sismicité, par exemple, la période de retour des secousses d’intensité VIII est attendue tous les mille ans.
Risque sismique en France : le cadre réglementaire
Le cadre réglementaire général national du risque sismique est dicté par le Code de l'environnement, le Code de la construction et de l’habitation et les différents décrets applicables en la matière.
Ce risque est également encadré par les dispositions de l'Eurocode 8 qui visent à harmoniser les techniques de construction dans l'Union Européenne. Les pratiques de l’Eurocode 8 sont notamment employées dans la modélisation des réactions des équipements.
La construction parasismique et ses accessoires : les solutions Adesol
Les constructions parasismiques, leurs équipements et leurs accessoires sont pensés, conçus et testés pour afficher une résistance maximale en cas de séisme. L'objectif n’est pas d'obtenir des ouvrages 100 % inaltérables, mais de s'assurer que les mouvements subis n'entraînent pas de désordres potentiellement meurtriers (chutes, effondrement) et ne fassent pas obstacle à l'évacuation des personnes (couloirs impraticables, sorties bloquées…).
L’une des gammes phares proposées par Adesol est celle des couvre-joints sismiques Tecno-K. Ces joints de dilatation mobile sur 3 axes (vertical, longitudinal et transversal) affichent une amplitude pouvant aller jusqu'à 2000mm (mouvements de +/- 950 mm).
Le système de jonction K3D par exemple a été spécialement étudié et formulé pour les structures parasismiques exposées au passage, garantissant ainsi l'évacuation de tous les usagers, y compris les plus vulnérables : poussettes, fauteuils roulants, civières…
Comme tous les produits Adesol, ces couvre-joints sont conformes aux réglementations nationales et aux normes européennes en vigueur.
