Oasia : l’îlot luxuriant du centre des affaires singapourien
Une tour bien singulière se démarque au cœur du Central Business District de Singapour. Pas moins de 21 espèces végétales parcourent la façade de l’Hôtel Oasia qui se veut être un véritable écosystème, tranchant avec l’uniformité austère du centre d’affaires traditionnel.
Si l’enveloppe orangée du bâtiment reste encore apparente, elle devrait avec le temps être entièrement recouverte par la végétation et attirer une faune locale d’insectes et d’animaux qui y trouveront un refuge idéal à l’abri des regards, de la chaleur et de la pollution. En plus de la façade, la tour abrite 4 jardins qui percent le volume et laissent la ventilation naturelle opérer à travers le bâtiment. À la clé, des économies considérables en climatisation, un poste de dépenses énergétiques particulièrement important dans les régions exposées à de fortes chaleurs saisonnières.
Fait intéressant : ce bâtiment, construit sur le site d’un ancien parc, surpasse de dix fois la quantité de verdure initialement présente sur les lieux. Une réussite pour le principal architecte, Wong Mun Summ, dont les intentions sont très claires. Sa création symbolise un engagement vers la durabilité en lieu et place du consumérisme ambiant.
Reconnues par ses paires, ce projet d’architecte innovant a été récompensé par plusieurs prix : le Green Good Design 2017-2018 décerné par le Centre européen de l’architecture de l’art, du design et de l’urbanisme, le Prix d’Excellence accordé par l’édition 2017 de l’Urban Land Institute (ULI) ou encore le Prix d’Honneur de l’année 2018 par le Council on Tall Buildings and Urban Habitat, une organisation non-gouvernementale internationale engagée dans le design urbain durable.
Plus généralement, Singapour est friande de jardins suspendus et de tours végétalisées, véritables îlots de fraîcheur pour les habitants de l’une des régions les plus densément peuplées au monde et qui se doit de relever le défi de la verticalité durable.
Les immeubles antipollution : une solution d’avenir ?
Pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et renforcer le bien-être des citadins, les constructions contemporaines s’appuient sur plusieurs principes.
Dès la conception, les projets d’architecture durable s’emploient à privilégier les matériaux de construction à faible impact environnemental, ce qui inclut leur empreinte carbone tout au long du cycle de vie, depuis leur fabrication jusqu’à leurs conditions de recyclage en fin de vie. Le recours à des matériaux biosourcés est un bon moyen de mettre à l’œuvre les capacités de stockage du CO2.
Le fonctionnement du bâtiment est également anticipé selon le principe de l’économie d’énergie et de l’usage intelligent des ressources. Les niveaux d’isolation doivent garantir une dépense minimale en énergie de chauffage en conservant la chaleur produite le plus longtemps possible à l’intérieur du bâtiment. Les systèmes de ventilation en place assurent un renouvellement de l’air suffisant pour offrir aux habitants une qualité de l’air optimale, avec l’appui de solution de ventilation naturelle, comme dans le cas de la Tour Oasia.
Les ressources disponibles sont exploitées dès que possible. C’est le cas des eaux de pluie pouvant être récupérées afin d’alimenter les systèmes d’arrosage indispensables aux façades et toitures végétalisées. Un système là encore exploité par la tour Oasia. Autre avantage du stockage des eaux pluviales : celles-ci permettent de rafraîchir la toiture en plus d’assurer l’irrigation continue même en période de sécheresse. Cette solution permet par ailleurs de soulager les voies d’évacuations en cas de fortes intempéries.
Enjeux pour la ville de demain
L’effet de serre est un phénomène indispensable à la survie des humains sur Terre. Sans lui, la température moyenne à la surface du globe tournerait autour des -18 °C. Son ampleur doit néanmoins être contenue afin de ne pas basculer vers un autre extrême tout aussi délétère pour nombre d’espèces vivantes.
Les villes et grandes métropoles sont le siège d’émissions considérables en gaz à effet de serre, et les constructions de demain doivent apporter des solutions concrètes aux menaces du changement climatique. L’implantation des végétaux contribue à limiter la concentration des GES dans l’atmosphère urbaine. D’une part, car ils stockent le carbone et, d’autre part, car leur présence augmente la sensation de confort thermique des habitants ce qui les pousse à réduire leur consommation en énergie.
Conditions techniques à remplir pour la végétalisation des bâtiments
Pour accueillir une végétation dense, le bâtiment doit présenter certaines caractéristiques. Un toit végétalisé requiert une couverture dont la pente, les matériaux et les profilés en place sont adaptés à la charge, en tenant compte des besoins en irrigation. L’étanchéité doit ainsi être conforme au DTU avec les équipements incontournables à l’évacuation des eaux pluviales et une membrane anti-racine pour assurer la durabilité du bâtiment végétalisé. La dimension des acrotères* entre également en ligne de compte et doit garantir un relevé d’étanchéité à la hauteur de l’installation.
En architecture moderne, l’acrotère est un petit mur qui borde les toitures plates ou terrasses et prolonge le mur de façade afin principalement de faciliter le relevé d’étanchéité de ce dernier
Adesol : des produits haut de gamme pour des projets d’envergure
Adesol se positionne depuis plus de 50 ans à la pointe de l’innovation pour le développement et la commercialisation de profilés de construction et de finition ainsi que des solutions techniques pour les bâtiments parasismiques.
Dans une optique de durabilité et d’adéquation du bâti dans son environnement, Adesol propose des produits haut de gamme et aux multiples finitions soignées réalisables sur-mesure pour accompagner les besoins de chaque projet.
En façade, sur les toitures, au niveau des joints de dilatation et des angles de murs, les professionnels du bâtiment peuvent compter sur des produits conformes aux réglementations en vigueur et sur les conseils du bureau d’étude Adesol pour leur mise en œuvre dans les règles de l’art.
