Les risques pour le milieu de la construction
Si ces réformes sont louables pour la protection de l’environnement, la note est plus salée pour les professionnels du bâtiment et pour les fournisseurs qui se voient imputer des surcoûts liés à cette « décarbonisation » du milieu de la construction.
Des surcoûts imputés aux ménages ?
La mesure phare consiste ainsi à mettre en place un crédit d’impôt concernant les remboursements d’emprunt des ménages pour absorber les surcoûts estimés entre 5% et 10% du prix total de revient en fonction des projets. Néanmoins, Thibault Bazin, le député LR de Meurthe-et-Moselle est plus pessimiste et estime qu’une partie des ménage ne supportera plus les apports initiaux tant ceux-ci deviendront alors élevés. Ce dernier considère qu’il faudrait revoir le PTZ (prêt à taux zéro) afin de le détonner et de le bonifier en fonction des besoins et des situations.
Un échelonnement suffisant pour absorber les coûts
Néanmoins la RE2020 anticipe et promet des échelons qui permettront d’absorber les coûts supplémentaires dans des délais raisonnables. Ainsi, la décarbonisation de l’énergie touchera les logements individuels d’ici l’été 2022 et les logements collectifs d’ici 2024, le temps pour les constructeurs et entrepreneurs de mettre en place des systèmes leur permettant de gérer la transition. Ainsi, durant la RE2012, les coûts supplémentaires estimés étaient de 10% à 15%, mais a posteriori, on a pu analyser qu’ils ne s’étaient finalement que très peu concrétisés grâce aux effets d’apprentissage.
Une compatibilité avec les enjeux parasismiques
La RE2020 s'accorde ainsi avec les enjeux parasismiques des constructions.
Des enjeux environnementaux
Les constructions durables se passeront donc de plus en plus des matériaux traditionnels que sont l’acier et le béton, qui laissent une empreinte carbone trop importante au vu des enjeux climatiques. On privilégiera les constructions en bois notamment, matière première favorite des infrastructures parasismiques. En effet, ces dernières ont un bel avenir devant elles avec un sol de moins en moins stable et des micro-séismes de plus en plus fréquents, notamment en raison du réchauffement climatique.
Une adéquation des matériaux
Cela tombe bien, les matériaux privilégiés par la RE2020 sont également ceux qui participent à la construction parasismique, capable de se mouvoir avec le séisme pour ne pas impacter l’intégrité du bâtiment. Le bois, mais aussi les joints et couvre-joints flexibles sont des matériaux passifs du point de vue de la température et permettent de s’adapter aux fortes chaleurs comme aux froids rigoureux.
Une durabilité des constructions
Fissures, affaiblissements et détériorations frappent sans cesse les constructions récentes en raison des séismes, micro-séismes et travaux divers; lesquels engendrent un coût final excessif et surtout un gâchis en termes d’empreinte carbone non négligeable. Opter pour la construction parasismique, c’est d’ores-et-déjà s’assurer de ne pas reconstruire ou réparer dans les années à venir.