Pour la Sagrada Familia, si l’idée était purement esthétique, l’architecte Gaudi s’est vite rendu compte que les piliers en forme d’arbres soutenaient mieux le poids de la structure. Quant au parc singapourien, il s’agit d’un jardin géant de 101 hectares qui compose désormais le poumon vert de la ville qui en avait bien besoin. Doté des plus grandes prouesses technologiques données en termes d’architecture, le parc est autosuffisant et permet de conserver des espèces de plantes rares et menacées tout en fournissant l’électricité nécessaire pour illuminer la ville à la nuit tombée.
Le biomimétisme est ainsi bien souvent le garant de la pérennité et de la solidité d’une construction, et ce sont précisément ces agrégats que recherchent les architectes qui s’inspirent de la nature. "Le biomimétisme permet, par ailleurs, de consolider la structure des constructions.
Le bois créé artificiellement permet d’améliorer la régularité du matériau, quand l’agencement des os dans le corps inspire les fondations – c’était déjà le cas de la Tour Eiffel, dès 1887. La couche de protéines et de minéraux qui forme la coquille des ormeaux, si solide, a pu être reproduite dans les fondations des édifices construits dans des zones à risque sismique élevé pour absorber les chocs." source
Mais le biomimétisme n’est pas qu’une tendance architecturale, il devient également une nécessité
L’ONU estime que d’ici 2050, les grandes villes accueilleront 2 milliards de personnes supplémentaires. Il va falloir les loger et leur proposer des infrastructures suffisantes et durables qui ne porteront pas atteinte à l’intégrité de la planète.
Depuis les années 1950, les constructions s’étalent et ne sont pas forcément durables sur la longévité. Le défi dorénavant est de parvenir à créer des espaces de vie et de travail pérennes et éco-responsables qui respectent les enjeux sociétaux et sanitaires des prochaines décennies. Si possible, il faudrait même parvenir à réutiliser les constructions déjà en place et à les transformer pour les adapter aux problématiques actuelles.
Selon l’ONU, il faut encourager « la transformation des modes de vie vers des comportements de consommation et des stratégies de productions urbains plus durables et résilients ».